Martinique-coach. Quand un "sucrier" me fait la leçon....

Publié le par catherinedepaz.

  • Martinique-coach. Quand un "sucrier"  me fait la leçon....

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Pour moi, le petit déjeun er est un des meilleurs moment de la journée. Ce matin, alors que je buvais une tasse de thé, j'ai assisté à une scène inha bituelle:


Depuis quelques jours, une femelle "père noir", a choisi de faire son nid tout près de la table . Ce matin, j'ai vu avec étonnement un "sucrier", ce joli petit oiseau à la gorge jaune, lui prêter main forte. Apparemment, il remplissait consciencieusement cet office, de façon tout à fait naturelle, et la femelle semblait accepter de bon cœur cette collaboration.


Devant la tâche à accomplir, leurs  différences ne posaient plus aucun problème, seul demeurait le besoin d'accomplir un geste fondamental, le besoin commun à tous les oiseaux.
Je pense pour avoir remarqué ce petit sucrier toujours en compagnie de "pères noirs", qu'il a été adopté, seul survivant de sa famille au dernier coup de vent.


Quoi qu'il en soit, cela m'a rappelé que nous aussi , humains, nous avons le moyen de nous rejoindre, quelles que soient nos différences. Il y faut de la bonne volonté, certes, mais aussi de l'attention.


Nous pouvons nous rejoindre au niveau de nos besoins fondamentaux.


En situation de conflit, si nous prêtons davantage attention aux besoins exprimés qu'aux paroles qui dépassent souvent la pensée, nous communiquerons de façon plus authentique et plus efficace.


Alors, comment faire ? 

 

    I -tout d'abord, prendre conscience de nos propres besoins, de ce qui se passe en nous.


  Si nous ressentons de la colère, par exemple, c'est parce que l'un de nos besoins n'est pas satisfait. Cela nous amène, si nous n'en prenons pas conscience, à en vouloir systématiquement à autrui. Nous le rendons responsable d'un malaise dont nous ne savons pas clairement l'origine.

   II  -une fois que nous sommes conscient de ce besoin, soit nous nous rendrons compte que c'est à nous de le satisfaire et pas à autrui, nous assumons nos responsabilités. le conflit disparaît de lui- même.

   III  -soit l'autre peut nous aider:


     -nous cherchons alors à connaître ses besoins propres pour trouver un terrain d'entente ou un compromis.. La négociation sera beaucoup plus ciblée et beaucoup plus efficace que lors d'une discussion où chacun défend son point de vue "en aveugle", sans comprendre parfaitement celui de l'autre. Cela ne dépend pas du temps que nous passerons à écouter, mais de l'attention que nous serons capable d'apporter à ce qui est exprimé en profondeur.


Je prends un exemple pratique: je partage mon bureau avec un collaborateur...Depuis quelques jours, il me fait un peu la tête... Quand je cherche à comprendre ce qui est à l'origine de sa mauvaise humeur, il me lance : "tu prends toute la place, tu exagères..." je regarde autour de moi....objectivement, non, je ne prends pas "toute la place"... mais il y a une différence d'aspect très marqu ée entre mon espace et le sien. Mon collaborateur est un maniaque de l'ordre, tout est parfaitement rangé sur son b ureau et sur ses étagères. Chez moi, c'est une joyeuse pagaille !... Je n'ai pourtant aucun mal à retrouver mes affaires, donc je n'en suis pas gênée, mais, apparemment, son besoin d'ordre est grandement mis à mal par la seule vue de mon désordre.


Que faire ? Laisser les choses en l'état puisque je n'ai pas de besoin particulier dans ce domaine précis ? Que risque-t-il de se passer ?... Mon collaborateur risque de devenir de plus en plus acariâtre... Or un de mes besoins fondamentaux est d'être en accord avec ce collaborateur et d'avoir un consensus qui me permettra de travailler sans arrière -pensée.


 Je choisis un compromis, je fais , par exemple, un minimum de rangement et je range parfaitement tout ce dont je ne me sers pas souvent. Mes étagères sont  bien rangées et après tout, ce n'est pas plus mal....
Si je m'étais arrêtée aux paroles prononcées, je n'aurais pas compris l'enjeu du conflit et j'aurais, sans doute rajouté au malentendu....Cela valait la peine de prêter attention pour entendre le besoin fondamental exprimé.


Dans ce cas précis ,j'ai rapidement compris, mais le processus n'est pas toujours aussi évident... L'essentiel est de rester focalisé sur les besoins et non sur les paroles....Sur le pourquoi et non sur le comment de ce qui est dit...

A bientôt!

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